Vertigineux thriller mémoriel
Pour son premier long, la compagne de Jonathan Nolan, le frère de Christopher (Tenet, Dunkerque…) conjugue avec virtuosité le film noir de l’Entre-Deux Guerres et la SF.
Nick (Hugh Jackman), un vétéran du Golfe, a créé avec Watts (Thandiwe Newton), également rescapée de cet insensé conflit, une société dont le but est de faire revivre des souvenirs. Dans une Miami n’ayant pas résisté à la montée des eaux et en passe d’être totalement submergée, tous les deux tiennent tant bien que mal leur petit commerce. Jusqu’à ce jour où arrive une cliente, Mae, qui désire simplement se rappeler où elle a perdu ses clés. Le sujet est vite traité. En apparence car c’est le début pour Nick d’une course-poursuite dans des boucles temporelles vertigineuses. En clair, Nick est tombé follement amoureux de la belle Mae (Rebecca Fergusson). Mais à vouloir trop en apprendre sur la belle qui vient de s’envoler sans laisser d’adresse après une nuit torride, Nick va découvrir une manipulation de masse dans laquelle le but ultime est la suppression du demi-frère bâtard d’un magnat de l’immobilier. Vous suivez ? Pas vraiment ? C’est normal car le scénario est pour le moins alambiqué et le film réclame une attention soutenue. N’en demeurent pas moins de magnifiques images, une utilisation somptueuse de l’holographie, de fantastiques scènes d’action, une bouleversante histoire d’amour et des acteurs qui frôlent les images mythiques du polar de la grande époque. Qui plus est une fable écologique faisant froid dans le dos !