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« Indiana Jones et Le Cadran de la Destinée » de James Mangold

by Léa Vergès

Nostalgie, quand tu nous tiens !

Pour le cinquième et certainement ultime volet de la saga Indiana Jones, l’attente mondiale était colossale. Il n’est rien de dire combien le bonheur, ici au rendez-vous, est immense de retrouver, tel que la légende l’a forgé, notre archéologue préféré en pleine forme ! 

Harrison Ford (Indiana Jones) – Photo : Lucasfilm

Tout le monde le sait, Harrison Ford, figure emblématique de Star Wars et d’Indiana Jones, est aujourd’hui octogénaire. Mais pendant que la pendule tournait, pour lui comme pour tout le monde, la technologie numérique en faisait autant. Et croyez-moi, dans la séquence liminaire elle s’en donne à cœur joie pour rajeunir notre cher Indy. C’est stupéfiant ! Une nouvelle venue fait son apparition. Il s’agit de sa filleule Helena. Passionnée d’objets aussi rares qu’anciens, elle court après le cadran d’Archimède. IL aurait la capacité d’indiquer les failles temporelles. Sauf que sa recherche a un but très précis, comme dirait qui vous savez : se faire un pognon de dingue. Eh oui, la jeune femme est un brin vénale.  Ce qui bien sûr ne plaît qu’à moitié à son parrain qui, lui aussi, court après le fameux cadran. 

L’antagoniste de service est un nazi, évidemment, qui veut s’approprier le fameux cadran (décidément !) pour assassiner…  Vous avez bien lu mais je n’irais pas plus loin. Même sous la torture !  Et nous voilà partis à un train d’enfer, pendus aux basques d’Indy, à son fedora , son fouet et son fameux blouson de cuir.  Au passage nous faisons connaissance avec un gamin, Teddy, copain un brin amoureux d’Helena, débrouillard et courageux en diable. Autant vous le dire, le scénario est l’un des plus malins de la saga. 

Le réalisateur a quelques succès à son répertoire, dont Le Mans 66 (2019). Il démontre encore une fois tout son talent, restant fidèle à la pâte de la série : montage, couleurs, suspense, action, humour, poursuites endiablées, effets spéciaux. Un feu d’artifice qui clôt définitivement cette franchise portée à nouveau par une Harrison Ford éblouissant autant de naïveté que de courage et de pugnacité. Phoebe Walter Bridge (Helena) « l’accompagne » de tout son charme vénéneux, Mads Mikkelsen ne fait qu’une bouchée du méchant Jurgen (c’est lui le nazi). Quant au tout jeune Ethann Isidore, il impose un Teddy ultra cool mais formidablement attachant. 

Que du bonheur et, déjà, une belle dose de nostalgie.

Robert Pénavayre

Cinéma

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