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« La fascination » de Cécile Guidot

by Léa Vergès

Une amitié inoubliable de Cécile Guidot

Cécile Guidot publie La fascination aux Editions J.C Lattès. L’histoire d’une rencontre qui chamboule le quotidien d’une adolescente.

Cécile Guidot © Patrice Normand

Claire est une fille différente. Enfin c’est ainsi qu’elle se ressent. Elle n’a pas les mêmes centres d’intérêt que ces camarades de classe de 4ème. Claire préfère s’isoler, rêver et lire. Surtout Maupassant, elle voudrait tout découvrir de cet auteur. Elle aime aussi la musique, essentiellement les Doors et Nirvana. Tout cela l’évade de sa vie qu’elle rejette. Elle ne supporte plus de vivre à la campagne. Son père est paysan. Claire aimerait vivre en ville. Elle étouffe dans son quotidien d’adolescente. Elle a deux copines, mais rares sont les confidences entre elles. Quant aux garçons, elle semble les attirer alors qu’elle n’éprouve rien avec eux. Claire se croit insensible mais, lorsque Marie Pasolini démarque au collège, la vie s’éveille en elle comme jamais.

La rencontre unique

Marie Pasolini à 24 ans. Elle est la jeune professeure d’histoire et géographie fraichement débarquée dans la région. Il s’agit de son premier poste. Marie Pasolini est jeune, raffinée, intéressante. Aussitôt Claire est fascinée. Dès lors son monde ne tournera qu’autour d’elle. Elle ne sait pas quoi lui dire, ni comment l’aborder. En cours, elle déborde d’intérêt. Elle veut que sa prof la remarque. Indéniablement, cela se produit. Force est de reconnaître que cette jeune élève est différente. Marie Pasolini est invitée par la mère de Claire. Claire peut alors lui raconter sa vie, ses envies d’évasion. Elle est sûre que la jeune citadine va comprendre, sûre qu’elle va l’aider et sûre que sa vie sera extraordinaire grâce à elle.

Cécile Guidot prend le temps pour raconter cette histoire d’admiration et d’attente. On ressent à chaque page les émotions et les espérances de la jeune Claire qui veut exister dans le regard de quelqu’un. Et si Marie Pasolini pouvait l’aider à grandir et à s’accepter telle qu’elle est ? Le texte est d’une délicatesse absolue et rappelle les ferveurs adolescentes qui écorchent parfois mais aident à grandir.

Sylvie V.

Littérature

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