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Le rock selon Damantra

by Ines Desnot

Derrière Damantra, groupe de rock toulousain aux inspirations 70’s, il y a Mélanie, Virgile, Rémi et Robin. En pleine émergence, l’actualité de la bande sera chargée en 2023. Date au Bikini, nouveau single, prochain EP… À cette occasion, Culture 31 a échangé avec Mélanie Lesage, chanteuse de Damantra. Rencontre.

Damantra
Robin, Virgile, Mélanie et Rémi © Robin Fleutiaux

Culture 31 : Pour commencer, question banale mais incontournable, peux-tu revenir sur la genèse du groupe ?

Mélanie Lesage : À la base, on avait un duo de blues avec Virgile. Je chantais et Virgile faisait de la guitare. On était dans l’Est de la France, puis on est venus sur Toulouse. Puis on a eu envie de faire de la musique un peu plus pêchue. On a cherché un batteur et un bassiste, et on a donc monté Damantra, le groupe de rock.

Comment définirais-tu l’univers musical de Damantra ?

On a une grosse patte année 70, ce qui va se rapprocher de Led Zeppelin, mais aussi un côté plus rock des années 90, comme Rage Against the Machine, qui est un petit peu plus frontal par moment.

Les années 70 sont-elles en quelque sorte votre dénominateur commun ?

Oui, c’est ça. On a tous des influences un peu différentes mais on se retrouve sur ces années 70.

Quels sont les artistes ou groupes plus récents qui vous inspirent également ?

Il y a un courant du rock qui est un petit peu vintage mais qui se fait aujourd’hui. Par exemple par Blues Pills, qui a une chanteuse en front. Il va aussi y avoir Rival Sons et Greta Van Fleet.

En 2020, vous avez sorti l’EP « Jekyll and Hyde », composé de quatre titres. Ce nom est une référence directe au livre L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde de Robert Louis Stevenson, aussi adapté au cinéma.

Oui, ça reprend un petit peu cette idée de dualité, à travers cette pensée que l’on peut être deux personnes différentes. C’est en ça que l’EP se rapproche de ce livre.

Les titres « Sacrificed » et « Rollercoaster », présents dans ce même EP, démarrent avec douceur puis montent crescendo. C’est notamment possible car ta voix peut traverser différents spectres. Quand as-tu découvert que tu pouvais avoir cette amplitude dans ton chant ?

En fait, j’ai pris des cours de chant ! Parce qu’à la base, j’étais quand même assez limitée. Les cours m’ont permis d’agrandir ma tessiture, de pouvoir monter davantage dans les aigus et aussi de pouvoir saturer un peu, sans me faire mal. Mon prof était Julien Cassarino, du groupe de métal Psykup notamment.

Vous allez sortir un nouvel EP, « Comet », en mai 2023. Que peux-tu nous dire dessus ?

Ça va être un EP de 5 titres. Il tournera globalement autour du thème de l’émancipation. Chaque titre pourra donc être vu à travers cette grille de lecture émancipatoire. On s’affirme encore plus dans nos racines années 70 dans cet EP là, en gardant notre côté un peu frontal par moment.

En avant goût, vous avez dévoilé le single clippé « Keep On ». Un titre énergique. Dans quel contexte a-t-il été composé ?

C’est un morceau qui a été composé et écrit au moment où on était tous en train de prendre la décision de lâcher nos taffs respectifs, plus conventionnels. Avant; j’étais développeur chez Airbus, Virgile était ingénieur, chez Airbus également, Rémi était surveillant scolaire en lycée… Et donc, c’est un peu un coup de pied aux fesses pour nous aider à tenir bon dans nos décisions, dans nos choix. Le message c’est ça, même si c’est difficile, tu continues et tu tiens bon. Le but est vraiment de s’encourager. Il y a même un moment dans les paroles où ça dit « même s’il pleut à fond sur toi, tu continues quand même à avancer ». C’est l’image.

Vous serez sur la scène du Bikini le 26 janvier, où votre public semble justement impatient d’entendre « Keep On » en live. Cette scène, elle symbolise quoi pour Damantra ?

Pour chacun d’entre nous, c’est une première fois au Bikini. Donc on est super excités ! C’est une scène mythique qui est très réputée en France et même à l’étranger. On est hyper impatients de pouvoir, nous aussi, fouler cette scène.

Vous êtes d’ailleurs réputés pour cette énergie communicatrice que vous dégagez en concert. Ça représente quoi pour vous ?

Ça fait très plaisir d’avoir cette réputation d’énergiques, parce que la scène, c’est vraiment ce qui nous fait vivre. C’est pour ça qu’on fait de la musique, c’est là qu’on se sent le mieux. On sent vraiment une énergie entre nous quatre et c’est sur scène que ça se matérialise le plus. C’est une espèce de boule d’énergie qui passe entre nous, mais aussi avec le public, qui nous la renvoie. Donc on est contents que ce soit ressenti comme tel.

Outre les EPs, un projet d’album est-il en discussion pour la suite de l’aventure du groupe ?

On ne peut pas trop en parler, mais on est en train d’en discuter. On y pense, dans un futur à moyen terme disons.

Pour finir, c’est quoi le mantra de Damantra ?

Je dirais que c’est « Keep On » ! Jusqu’à présent on était vraiment autonomes. On était « tous seuls » pour gérer le projet, mais on est de plus en plus accompagnés. Et c’est vraiment cette force motrice qui nous motive et nous permet de continuer à avancer, quoi qu’il arrive. Et au bout d’un moment, il se passe des choses cool !

Propos recueillis par Inès Desnot

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