ACTUALITÉ
Polar(e), une enquête théâtrale au cœur du mensonge
Du mercredi 17 décembre 2025 au vendredi 19 décembre 2025, le Théâtre de la Cité accueille Polar(e), une création de Céline Fuhrer et Jean-Luc Vincent. Cette pièce, à la croisée du polar et de la satire sociale, s’empare du genre pour explorer ce que la vérité devient à l’ère des récits multiples et des images trompeuses.

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Quand le polar devient un miroir
Sous ses apparences d’enquête, Polar(e) s’intéresse d’abord à la perception. Qui ment ? Qui croit ? Et surtout, que reste-t-il du réel quand tout peut être raconté autrement ? La pièce s’ouvre sur une disparition, celle d’un adolescent, mais l’enquête glisse vite vers une réflexion plus vaste : les rôles s’inversent, les suspects deviennent narrateurs, les témoins se contredisent, et le spectateur lui-même se retrouve pris dans le doute.
Céline Fuhrer et Jean-Luc Vincent, qui signent le texte et la mise en scène, utilisent les codes du polar (tension, rythme, fausses pistes) pour interroger le besoin de croire aux histoires qu’on nous raconte. L’écriture, précise et ironique, joue avec la mécanique du genre tout en dévoilant ses artifices : chaque réplique est un indice, chaque silence un mensonge possible.
Une écriture scénique ciselée
La compagnie Les Roches Blanches poursuit ici un travail au long cours sur les représentations contemporaines et les fictions collectives. Après La Presse est unanime, la troupe pousse plus loin sa recherche sur le rapport entre réalité et narration. Sur scène, le dispositif est minimaliste : quelques éléments de décor, des effets lumineux tranchants, une bande-son volontairement intrusive. Tout est pensé pour que le regard du spectateur ne puisse jamais se fixer. Le montage, presque cinématographique, multiplie les points de vue et donne au plateau des allures de salle d’interrogatoire mentale.
Les comédiens (Céline Fuhrer, Robert Hatisi, Nabila Mekkid, Cédric Moreau, Alexandre Steiger et Jean-Luc Vincent) incarnent une galerie de personnages en tension permanente, oscillant entre drame, absurdité et humour noir. Le texte fait émerger une comédie du soupçon, où la logique du polar devient prétexte à sonder les zones grises de nos convictions.
Une satire du monde contemporain
Au-delà de l’enquête, Polar(e) parle de notre époque : celle où chaque information est mise en scène, commentée, contredite. Les auteurs y glissent une critique subtile des médias, des récits dominants et de la manipulation des émotions. Le spectateur n’assiste pas seulement à une intrigue, il participe à un jeu de miroirs : les acteurs s’adressent parfois directement à lui, brouillant la frontière entre fiction et réalité.
Cette approche rend la pièce étonnamment actuelle. Elle interroge le besoin collectif d’histoires qui rassurent autant qu’elles inquiètent. Le polar devient ici une métaphore du monde moderne, où la quête de vérité ressemble souvent à une enquête sans fin.
du mercredi 17 décembre 2025 au vendredi 19 décembre 2025
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Présentation
Et si on gardait le meilleur pour la fin
MégaCité marque, à plus d’un titre, la fin d’un cycle au ThéâtredelaCité. Conçu dans l’esprit d’un grand final artistique et fédérateur, MégaCité réunit une sélection, d’artistes et compagnies aimé∙es ayant marqué de leur empreinte singulière le chemin parcouru. MégaCité n’est donc pas un label, pas une distinction honorifique, mais plutôt une occasion pour nous de rendre à ces artistes et camarades de route un peu de ce qu’ils nous ont donné. De prendre le temps de revenir ensemble, hôtes comme invité∙es, sur les années partagées et les engagements réciproques. Pour mieux se quitter, dans le plaisir et sans nostalgie.
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MégaCité, c’est donc aussi logiquement une manière joyeuse de « boucler la boucle » : la conclusion d’un chapitre qu’on pourrait résumer en trois mots simples adressés aux artistes fidèles de ces dernières années, aux équipes à l’oeuvre – dans et hors les murs – et bien sûr aux publics toujours au rendez-vous : « Bravo, merci et au revoir ». Cette dernière programmation, nous l’avons en effet conçue comme une façon de rendre hommage à la qualité du travail accompli ensemble et d’exprimer notre reconnaissance devant la richesse des collaborations mises en œuvre. Sans que rien ne soit joué d’avance, sans automatismes ni passe-droits, certain∙es artistes sont en effet devenu∙es peu à peu essentiel∙les à ce théâtre, au gré de la découverte mutuelle, des rencontres renouvelées et des expériences communes. Leur fidélité, leur engagement et la volonté en retour du ThéâtredelaCité de croire en chacun∙e, de défendre leurs spectacles, de parier sur la durée, sur la confiance (sur l’éventualité de l’échec aussi parfois), de les programmer une fois, deux fois, plusieurs fois, ont permis que se construisent et s’installent des relations solides, non seulement avec le lieu, mais de façon encore plus essentielle avec vous, public toulousain. Vous avez été au rendez-vous et suivi avec confiance et enthousiasme ce voyage.
Dans la continuité de ces échanges, les auteur∙rices, créateur∙rices, metteur∙ses en scène, comédien∙nes que valorise MégaCité sont donc les mêmes qui ont contribué à façonner le style et l’identité du ThéâtredelaCité d’aujourd’hui : un lieu ouvert et populaire ; un outil amélioré d’incubation créative, de coopérations multiples, sensible à la diversité des esthétiques, à la pluralité des disciplines et surtout ancré, de façon dynamique, dans ses missions de Centre Dramatique National comme dans des partenariats vivants sur le territoire. Se rappeler l’origine du projet, mesurer la traversée aux traces qu’on laisse derrière soi et mettre en relief les plus belles expériences ayant jalonné le parcours, voilà l’envie enthousiaste derrière MégaCité : un dernier moment pour (re)donner à voir et à entendre toutes celles et ceux qui ont nourri ces huit saisons de leur talent et de leur générosité.
Nous prendrons donc soin de vous (re)présenter les artistes avec qui nous allons vivre MégaCité. Artistiquement, ce chemin parcouru ensemble peut se lire en premier lieu comme un grand MERCI, mais il ouvre aussi humainement sur la dernière étape d’une grande et belle aventure.
Galin Stoev et Stéphane Gil
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