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L’Orchestre national du Capitole de Toulouse clôture de belle manière une saison mouvementée

by Administrateur

Deux dates encore à cocher sur vos agendas, le vendredi 10 et le vendredi 17 juin. Sur l’estrade, d’abord Cornelius Meister puis Maxim Emelyanychev. Les deux ne sont plus à présenter. Ils sont venus à plusieurs reprises à la Halle.

Cornelius Meister © Matthias Baus

Le premier dirigera le Concerto pour piano et orchestren°2 de Brahms avec pour soliste Sunwook Kim, pianiste sud-coréen couvert de gloire dès ses 18 ans, qui poursuit une brillante carrière internationale. Suivra une, disons rarity, avec, de Alexander von Zemlisky, La Petite sirène, Fantaisie d’après Hans Christian Andersen.

Sunwook Kim © Marco Borggreve

Il se dit que le compositeur – au physique notoirement disgracieux – se serait identifié à la malheureuse créature repoussée par le prince qu’elle avait sauvé de la noyade et pour lequel elle avait renoncé à sa voix et à sa vie éternelle. Ce fait serait en relation avec sa désillusion amoureuse. Épris d’Alma Schindler, il apprend par voie de presse que celle-ci le quitte pour épouser un certain Gustav Mahler.

Composée en 1903, l’œuvre était conçue initialement en un mouvement unique divisé en quatre épisodes. Elle prit finalement la forme de trois mouvements distincts où, dans une forme assez libre, la peinture marine se conjugue au portrait psychologique.

Version révisée
I. Sehr mäßig bewegt [Dans un mouvement très mesuré]
II. Sehr bewegt, rauschend [Très animé, bruyant]
III. Sehr gedehnt, mit schmerzvollen Ausdruck [Très étiré, avec une expression douloureuse] – Lebhaft [Vif]

Concerto pour piano et orchestre n°2 en si bémol majeur

I. Allegro non troppo
II. Allegro appassionato
III. Andante
IV. Allegretto grazioso Durée totale, environ 45’

Maxim Emelyanychev © Elena Belova

Le programme pour le 17 débute par l’ineffable Symphonie n°8 « inachevée » en si mineur (en réalité, c’est la n°7) de Franz Schubert. Elle est en deux mouvements :

I. Allegro moderato
II. Andante con moto durée totale : 25’ environ

Vous en saurez davantage avec quelques paragraphes plus loin.

Pour suivre, la création à Toulouse du Concerto pour deux pianos d’un compositeur américain contemporain, Nico Muhly, interprété par les sœurs Labèque. Pièce intitulée In Certain Circles en trois mouvements. Deux musiciennes que l’on ne va pas vous faire l’affront de présenter et qui, ici, s’immergent dans une composition complètement contemporaine que le chef va diriger avec son enthousiasme habituel.

Katia et Marielle Labèque © Stefania Paparelli

Jeune musicien passionné, alors âgé d’une petite vingtaine d’années, Nico Muhly descend de quelques centaines de kilomètres, de son Vermont (natif en été 1981) vers New-York. Là-bas, il étudie parallèlement à la Columbia University, et à la Julliard School, notamment dans la classe de composition de John Corigliano.

Mais avant de devenir compositeur à plein temps, le jeune musicien va connaître son premier job et pas avec n’importe quel patron … Plus qu’un simple employeur, Philip Glass va être pour Nico Muhly un véritable mentor. Immanquablement, la musique du parrain du minimalisme va se retrouver en filigrane dans les créations du jeune homme…Et c’est aussi Glass qui met son studio d’enregistrement personnel, le Looking Glass Studio, à disposition pour que Muhly y enregistre son premier disque monographique : « Speaks Volumes ». Muhly fait sa rentrée d’une part à la Halle en tant que compositeur et d’autre part dans le répertoire de l’Orchestre.

Nico Muhly 

Et enfin, de Joseph Haydn, la Symphonie n°103 en mi bémol majeur, dite “roulement de timbales“. D’une durée d’environ trente minutes, elle fait partie de celles qualifiées de londoniennes, écrites lors de son deuxième séjour dans la capitale. Elle fut créée le 2 mars 1795. Elle est en quatre mouvements : Adagio, Allegro con spirito suivi d’un Andante più tosto allegretto, puis le Menuetto et enfin un allegro con spirito, strictement monothématique et pourtant d’une invention et d’une fantaisie époustouflantes. Le premier mouvement, et donc la symphonie débute par un curieux roulement de timbales sur lequel Haydn n’a pas donné d’indications précises. Résultat, c’est le chef qui décide de quelle manière il le traite. Tous les bois et les cuivres sont par 2. C’est une des plus belles symphonies de Joseph Haydn.

À propos de ce concerto de Johannes Brahms. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Pour en savoir davantage sur cette célèbre partition de Franz Schubert, cliquez ici.

Michel Grialou

Orchestre national du Capitole
vendredi 10 juin 2022
vendredi 17 juin 2022
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