Voici l’histoire de l’homme qui va courir le plus vite sur Terre. De ses débuts à ses records incroyables sur les stades du monde entier, l’ascension de Thierry Romanens fut aussi irrésistible que sa chute brutale dans un pays sous le joug du communisme totalitaire.
Comment raconter sur scène en un récit très rythmé, un marathon avec un trio électro-jazz, et nous faire sentir les explosions de l’applaudimètre, tel est le challenge que se donnent ici Thierry Romanens et Robert Sandoz.
Il s’agit de faire entendre l’aventure d’Emil Zátopek (1922-2000) athlète incomparable qui connut la torture des mines d’uranium et devint éboueur, ayant eu le courage de ne pas soutenir Dubcek lors du Printemps de Prague, en 1968.
Son histoire, adaptée ici sur scène en un conte musical moderne, est celle d’un autodidacte qui devint l’homme qui courait le plus vite sur terre pendant une dizaine d’années, inégalé et inégalable, remportant trois médailles d’or en 1952 à Helsinki pour les Jeux olympiques.
Un spectacle qui nous fait traverser une histoire édifiante !
Après la poésie d’Alexandre Voisard, Thierry Romanens & le trio de musiciens Format A’3 s’emparent du roman de Jean Echenoz, Courir, pour raconter, à leur manière, la vie du célèbre coureur de fond tchécoslovaque Emil Zátopek.
« Echenoz dit lui-même qu’il aime le visuel et le sonore dans l’écriture. Tout au long de la lecture, je sentais ces rythmes, ceux des phrases, ceux de la course, mêlés aux bruits de la guerre et de la foule. C’est un conte moderne, une histoire humaine extraordinaire, qui ouvre des ponts vers des thématiques universelles : la réalisation ou le dépassement de soi, la persévérance, la soumission, mais aussi la politique et le pouvoir, l’asservissement. » — Thierry Romanens
L’Escale
jeudi 14 avril 2022
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