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Ce que j’appelle oubli, un monologue-souvenir qui questionne la violence sociale

by Léa Vergès

Adapté d’un texte de Laurent Mauvignier par Garniouze Inc., Ce que j’appelle oubli est un spectacle à la fois sobre et puissant, à découvrir au Théâtre Garonne, le samedi 18 octobre 2025. Au travers d’une respiration verbale, le monologue retrace le destin tragique d’un homme agressé pour avoir bu une canette dans un supermarché, et interroge les réalités de l’oubli et de la marginalisation dans nos sociétés.

Un fait réel devenu récit dramatique

Le spectacle prend racine dans un événement effrayant de banalité : un homme entre dans un supermarché, boit une canette, et en ressortira mort. C’est ce geste simple, qui pourrait sembler insignifiant, qui sert de point de départ à une narration crue. En une seule phrase continue, le narrateur s’attache à reconstituer les moments précédant cet acte de violence. L’adaptation de Laurent Mauvignier est ainsi restituée non comme un reportage mais comme une oraison funèbre, où le souffle même devient partie intégrante de la dramaturgie. 

Garniouze Inc. : voix des marges et de la colère

La compagnie Garniouze Inc., sous la direction de Christophe « Garniouze » Lafargue, s’empare du texte de Mauvignier pour en faire entendre la colère contenue. Avec François Boutibou et Olivier « Rital » Magni, elle donne voix à l’invisible, à ceux qu’on ne voit plus, ou à ceux qu’on voudrait oublier. Le spectacle ne cherche pas à moraliser, mais à exposer ce que murmure le silence social. Les mots claquent, rythment le silence qui les précède et qui les suit. 

brutalité, mémoire, oubli : une trame intense

Ce monologue interroge plusieurs dimensions : la violence arbitraire, l’indifférence collective, le poids du regard quand il se détourne. Il ne s’agit pas seulement d’un crime physique, mais d’un effacement progressif de l’être humain dans ce qu’il y a de plus essentiel : ses droits, sa dignité, sa voix. Le spectacle installe une tension à mesure que le récit avance — d’abord presque clinique, puis de plus en plus oppressant, comme si chaque mot suspendait la respiration du public. Garniouze explore cette ligne fine entre témoignage et prière, souvenir et injure, pour que l’oubli ne soit plus silencieux. 

théâtre Garonne
samedi 18 octobre 2025
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