C’est avec L’Avare, pièce incontournable du répertoire de Molière, que l’équipe du Grenier de Toulouse a décidé clôturer sa 80e année d’existence. Stéphane BATLLE et Pierre MATRAS, qui co-signent la mise en scène de ce spectacle, souhaitent ainsi rendre un hommage appuyé à Maurice SARRAZIN, fondateur de la compagnie, qui a triomphé tout au long de sa carrière dans le rôle d’Harpagon. Un rendez-vous plein de joie et de surprises, à ne pas manquer durant les fêtes de fin d’année…
« Ce spectacle est évidemment très symbolique pour nous tous, la nouvelle génération du Grenier de Toulouse. Pierre MATRAS, Muriel DARRAS, Céline BERNAT… Nous sommes rentrés dans la compagnie justement pour accompagner Maurice SARRAZIN lors d’une reprise de L’Avare ; dans laquelle il avait triomphé, une fois encore, en Harpagon. Cette année, la compagnie fête ses 80 ans, alors c’est un bel hommage que nous souhaitions lui rendre…», explique Stéphane BATLLE, directeur artistique de la compagnie. En effet, c’est en 1945, à la fin de la guerre, que Maurice SARRAZIN a décidé de monter sa compagnie, et de faire du théâtre dans le grenier de la maison de ses parents, avec quelques amis. Le Grenier de Toulouse voyait le jour. Une compagnie qu’on ne présente plus, et qui a su au fil des décennies se faire une place de choix sur notre territoire. Aujourd’hui encore, chaque spectacle créé à l’Escale de Tournefeuille réunit un public toujours plus nombreux, en quête d’un théâtre exigeant, mais accessible à tous.
« Nous sommes tous tellement heureux de faire partie de ce collectif, et nous souhaitons bien sûr poursuivre cette grande aventure… On croit beaucoup aux pouvoirs du théâtre pour illuminer un quotidien pas toujours évident, avec des perspectives qui s’assombrissent… Mais l’avenir est devant ! Nous le souhaitons lumineux, et plus que jamais nous souhaitons continuer à porter cette flamme de la joie, allumée il y 80 ans par Maurice SARRAZIN ! », poursuit Stéphane BATLLE.
Un troisième Molière pour le « nouveau » Grenier
Après le succès du Bourgeois Gentilhomme, il y a une dizaine d’années, et celui du Tartuffe en 2024, c’est donc L’Avare qui sera présenté du 16 au 31 décembre, à L’Escale de Tournefeuille. Si ces trois pièces de Molière abordent des thématiques différentes, pour Stéphane BATLLE, qui assure la co-mise en scène du spectacle, leur logique reste la même : « Dans cette trilogie très puissante, les personnages principaux se retrouvent confrontés à un même schéma. Ils sont dans une quête… De reconnaissance, d’amour, de pouvoir, d’argent… Les motifs sont différents, mais finalement la logique est très similaire, et toujours d’actualité… Quand nous cherchons trop à avoir… On se fait avoir ! C’est aussi sur cette question que ce spectacle nous invite à réfléchir : bien choisir son auxiliaire… Être, ou avoir ! »
Pour cette reprise, c’est le brillant Pierre MATRAS qui incarnera Harpagon. Également directeur artistique de la compagnie et co-metteur en scène du spectacle aux côtés de Stéphane, ce nouveau rôle est un défi pour le comédien : « Le choix des spectacles que nous présentons au Grenier se fait plutôt de façon collégiale, et il en est de même pour la distribution des rôles. Ici, c’est Muriel DARRAS qui a insisté auprès de Pierre afin qu’il endosse le costume d’Harpagon. Il s’agit peut-être d’un des plus grands rôles du répertoire classique… Et Pierre est tout bonnement extraordinaire ! Aussi, ce qui est génial, c’est que, comme nous tous dans la compagnie, il a changé de rôle au fil des années, et des différentes distributions… Jusqu’à se retrouver dans le rôle-titre aujourd’hui ! Je suis certain que pour cette création, Maurice nous surveille d’un coin d’œil rieur ! »
« Reprendre la pièce du Maître, et en faire quelque chose de novateur »
L’histoire de L’Avare, depuis 1668, nous la connaissons : Harpagon est obsédé par l’argent. Il veut marier ses enfants, par intérêt, sans se soucier de leur amour. Mais ils aiment chacun quelqu’un d’autre. Lorsque sa cassette est volée, les conflits éclatent. Mais pour cette création, les membres du Grenier de Toulouse ont choisi de plonger le public dans la frénésie des années 60’ : « C’est une époque qui nous inspire. Nos versions du Bourgeois Gentilhomme et du Tartuffe étaient déjà situées dans ces décennies 60’/70’. Cette période foisonnante, joyeuse, insouciante, où la couleur est arrivée à la télévision, nous impose une certaine esthétique, ne serait-ce que dans le choix des costumes… Sur scène, nous pouvons réaliser de grandes choses, que nous ne pourrions pas envisager en costumes d’époque, ou au contraire avec une ambiance très contemporaine. Pour cette création, nous réservons de jolies surprises au public ! »
Il ne reste plus que quelques jours à attendre pour découvrir ces surprises, et l’énergie des dix comédiens de la compagnie présents dans ce spectacle. « Nous avons hâte de présenter notre travail. Hâte de reprendre la pièce du Maître, et d’en faire quelque chose de novateur. Même si notre travail sur cette pièce est très différent des précédentes versions montées au Grenier, nous avons tenu à conserver la joie dans notre travail. C’est notre force : viva la vida, malgré tout… » Clôturait Stéphane, à la suite du premier filage du spectacle. Alors, si vous aussi vous souhaitez clôturer votre année culturelle dans la joie… À vos réservations !
L’AVARE de MOLIÈRE // MISE EN SCÈNE de Stéphane BATLLE & Pierre MATRAS
AVEC : PIERRE MATRAS, YOHANN VILLEPASTOUR, ROSE-HÉLÈNE MICHON, LUCAS SAINT-FAUST, JOAN GUILLEY, MURIEL DARRAS, DENIS REY, LOÏC CARCASSÈS, LAURENT COLLOMBERT & STÉPHANE BATLLE
Du mar. 16 au mer. 31 décembre // Du Mardi Au Samedi : 20H30 Dimanche : 16H Mercredi 31/12 : 18H Et 22H // Rencontre Bord De Scène : Jeudi 18 Décembre // Relâche : 24 Et 25 Décembre