Depeche Mode était à Bordeaux le 4 juillet 2023, dans le cadre du Memento Mori World Tour. Si les mythiques ambassadeurs du courant de la synthpop ont préféré la scène de la Perle d’Aquitaine à nos salles toulousaines, c’est sans rancune que nous sommes allés découvrir les gradins venteux du stade flambant neuf Matmut Atlantique.
Depeche Mode rassemble encore et toujours les foules. Nostalgiques, fans de la première heure mais aussi jeunes amateurs du groupe avaient pris leur place pour le concert du 4 juillet 2023 à Bordeaux. Une étape dans le Sud Ouest de la France habitée par la ferveur incandescente du public, quelques mois après la sortie de leur dernier album ; Memento Mori. Si cette tournée a un goût spécial pour Dave Gahan et Martin Gore depuis le décès d’Andrew Fletcher, claviériste du trio désormais duo, ils n’ont pas manqué de lui rendre hommage avec l’énergie des premiers jours.
Memento Mori, déjà dans les mémoires
Le concert a bien sûr démarré avec les titres de Memento Mori, un quinzième album loin d’être celui de trop. Avec Wagging Tongue, Dave Gahan montre d’emblée que ses graves iconiques sont encore robustes. Sans oublier l’excellent solo de Martin Gore sur Soul With Me. Ce qui marque, c’est en effet la présence scénique de Dave, qui a rapidement fait tomber sa veste argentée pour laisser place à son déhanché bien huilé, mais également la jeunesse dans la voix de Martin, comme figée dans le temps. Toujours aussi charismatiques avec leur khôl sous les yeux, à 61 ans, les deux artistes ont fait vibrer le stade entier, accompagnés de Peter Gordeno aux claviers et de Christian Eigner à la batterie.
We just can’t get enough
Puis, ils sont partis. Pour mieux revenir… Après un rappel vigoureux du public. Viennent alors les classiques ! Just Can’t Get Enough, Never Let Me Down Again, Personal Jesus… Un flashback en direct, avec des spectateurs chantant comme si c’était leur dernier jour. De quoi repartir des étoiles dans les yeux. Ou presque. Les très fameux bouchons de la rocade bordelaise ont fait honneur à leur réputation, comme pour ne pas nous laisser nous échapper trop vite de l’atmosphère du concert. Le jeu en valait la chandelle.
