Le passé, qu’il soit commun ou individuel, est solidement ancré en nous, comme l’ADN de nos convictions et de notre culture, mais il est aussi changeant selon le regard que nous portons sur lui.
Une femme en conflit avec le passé de ses ancêtres enquête pour mieux accepter sa filiation. Son grand-père, responsable des chemins de fer pour les territoires de l’Est annexés par le Reich, est chargé de la mise en place du réseau ferroviaire créé pour acheminer les « indésirables » vers les camps.
Partagée entre son sentiment de culpabilité et sa responsabilité de transmission, Ilka Vierkant confronte symboliquement son grand-père à ses actions et son implication. Elle décide de regarder les erreurs du passé, aussi douloureuses soient-elles.
D’après Boris Cyrulnik, le silence tout comme le fait de trop parler sont traumatisants. Comment y remédier ? Avec des conférences ? Des expositions ? Des pièces de théâtre afin d’aider à ce que la lumière soit faite sans recréer le traumatisme ?
C’est ce qu’ont décidé de faire Ilka Vierkant, comédienne-marionnettiste et Eugénie Ursch chanteuse, violoncelliste et jouant sur l’espace sonore en direct avec une installation électro-acoustique. Ensemble, elles portent un nouveau regard sur l’Histoire et leurs histoires personnelles.
Spectacle suivi d´un bord de scène le 7 décembre et d´un débat en présence de Claude Maillet, psychiatre et psychothérapeute systémique, le 9 décembre.
Musique : Eugénie Ursch
Regard extérieur : Ulrich Funke
Lumière : Patrick Cunha
Rap : Axel AVP