Inauguration du cabinet des merveilles en papier. Je vous présenterai mon retour d’expéditions imaginaires menées depuis plusieurs mois. Une collection issue de l’investigation des restes de notre consommation quotidienne.
Le cabinet des merveilles en papier présente à L’Ours Brun, des coquillages extraordinaires, pierres et perles précieuses, boîtes à trésors, têtes réduites, talismans et parures vertueux, statuettes paléolithiques, témoins d’un inspiration onirique sans conséquences dévastatrices sur les vivants ou les richesses culturelles.
Stéphanie Poincloux, artiste papier, œuvres compostables, vit et travaille à Tournefeuille. J’explore la pâte à papier recyclé associée à des éléments tombés en désuétude _ organiques, manufacturés, industriels_ dans un souci d’économie de matière première, une évidence inspirée par le bon sens paysan. J’utilise des eaux domestiques peu sales, des liants alimentaires, des pigments naturels. Une envie de durable dans une pratique artistique. (Je poursuis un objectif d’art durable.)
Je cherche et j’adapte des recettes anciennes comme le carton pierre du XVIe, le torchis de papier, je poursuis des investigations sur sa décomposition en extérieur. J’expérimente toute sa plasticité.
Mes découvertes sont le point de départ de séries, inspirées par le temps, l’infini, le cycle. Les œuvres peuvent être réalisées avec une pâte très fragile figurant le ciel sur des draps anciens, usés, rapiécés. Elles constituent parfois des collections d’objets hétéroclites issus d’explorations oniriques aux textures surprenantes. Ou de grandes pièces aux strates rugueuses rendent hommage à l’activité domestique féminine du transport de l’eau ; les corps se confondant avec les contenants.
J’utilise les traces laissées par le vivant sur les éléments inertes. Ils deviennent des transmetteurs survivants, réminiscences sans fin. C’est une mouvance dans un écho du temps qui s’éveille de l’accumulation inerte de l’inutile.
Plus d'informations