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Novembre n’est pas novembre sans Marionnettissimo

by Ines Desnot

Chaque automne, Marionnettissimo vient briser la monotonie du temps gris. Cette année, le festival donne rendez-vous du 21 au 26 novembre pour une parenthèse magique à Tournefeuille et dans le Midi Toulousain. Au programme : une traversée onirique dans l’univers de la marionnette contemporaine.

Marionnettissimo
© Guillaume Fraysse

Laissez-vous guider par Marionnettissimo comme une marionnette peut l’être grâce à ses fils. Le festival donnera quelques couleurs à notre automne morose du 21 au 26 novembre 2023, à Tournefeuille, Toulouse et ses alentours. Ce rendez-vous phare du théâtre d’objets revient avec des intentions toujours aussi louables. Faire briller la marionnette contemporaine et offrir un épisode d’enchantement au cœur de l’arrière-saison.

Les talents émergents sur le devant de la scène

L’évènement continue de nous narguer avec sa bienveillance via ce mot d’ordre : soutenir l’émergence. Marionnettissimo fera en effet la part belle aux compagnies émergentes et, une fois de plus, aux compagnies régionales. Certaines présenteront même leur tout premier spectacle en salle. L’heure sera donc à la découverte et aux heureuses rencontres avec la scène. Le festival se définit d’ailleurs lui-même comme un « temps foisonnant d’expérimentations ».

© Guillaume Fraysse

Une programmation foisonnante

De manière plus concrète, le public retrouvera la soirée d’inauguration le jeudi 23 novembre à l’Escale. « BasiK InseKte » du Théâtre La Licorne, spectacle épuré en terme d’objets, sera proposé le même soir. Autre temps fort de Tournefeuille, la « Mario’Night », prévue samedi 25 novembre. Au menu : des tons fluos et des sonorités techno. Le Proyectarium présentera également son exposition nomade et rétro-futuriste « Fête Foraine Numérique » sur plusieurs jours.

Des spectacles pour toutes et tous

Au total, ce sont pas moins de 18 compagnies et une cinquantaine de représentations qui viendront faire briller les yeux des Toulousains. Il y aura donc autant de spectacles pour adultes que de séances pour les enfants, d’ateliers ou encore de rencontres. Toutes les formes animées joindront leur force créative pour proposer des moments d’enchantement. Pas convaincu ? Attention, votre nez s’allonge comme celui de Pinocchio.

Cinq questions à Chloé Lalanne, codirectrice générale et artistique de Marionnettissimo

Chloé Lalanne

Culture 31 : Un mot sur l’édition 2022 ?

Chloé Lalanne : Ça s’est très bien passé. Cette édition a très bien fonctionné en terme de remplissage de salles parce qu’on a été au dessus des 95% de remplissage à Tournefeuille et plus de 80% en tout sur le festival avec les autres lieux. Du coup, c’est très chouette pour nous. C’est là qu’on voit que ça fonctionne. Et puis c’était une année sans covid, on a adoré pouvoir faire tout ce qu’on voulait ! Les masques avient été remis en place la semaine d’après mais on avait échappé à ça. C’était vraiment joyeux.

© Guillaume Fraysse

Parmi les marionnettes les plus connues en Europe, on retrouve Guignol, Polichinelle ou même celles du Muppet Show. Quelle est la première marionnette à vous avoir marquée ?

Les Guignols de l’info. Ça me plaisait parce que ça faisait beaucoup rire mes parents. Je trouvais ça très drôle aussi puis je ne comprenais pas trop comment ça fonctionnait. En fait, je croyais qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur et qu’il portait un masque. Puis une fois que j’ai commencé à travailler dans la marionnette, j’ai compris que ce n’était pas du tout ça et que, derrière chaque guignol, il y avait trois manipulateurs, et qu’il s’agissait vraiment d’une marionnette.

L’an passé, vous nous avez décrit la marionnette comme « toute chose qui prend vie ou se transforme, via l’action directe ou indirecte d’un ou d’une marionnettiste ». Quelle serait votre définition made in 2023 ?

Je dirais qu’une marionnette, c’est ce qui, sur un plateau de théâtre, permet de faire faire ou faire dire des choses qui seraient impossibles par un humain ou une humaine. C’est au final ce qui la différencie du théâtre classique, parce si l’on n’avait pas besoin de marionnettes, on ne les utiliserait pas.

C’est d’ailleurs un art qui se manifeste à travers des formes aussi diverses qu’il n’y a de lettres dans l’alphabet. Avez-vous une forme de prédilection ?

Je suis très attachée à la marionnette manipulée à plusieurs, parce que je trouve que c’est d’une beauté de manipulation assez inégalable. Mais je dois bien admettre que je suis aussi assez sensible au théâtre d’objets. Même si la manipulation à plusieurs me touche plus, si on regarde ce qu’il y a dans mes listes de souhaits de programmation, on trouve vraiment beaucoup de théâtre d’objets.

Participer à Marionnettissimo, c’est la garantie de…

pénétrer un monde dont on ne soupçonnait pas l’inventivité et la fantaisie.

Inès Desnot



Marionnettissimo

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