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« The Flash » de Andy Muschietti

by Léa Vergès

Ne boudons pas notre plaisir !

The Flash, premier film solo pour l’un des super-héros les plus anciens de la galaxie (1940), le dernier opus de l’Argentin Andy Muschietti est globalement une réussite, même si la personnalité « civile » de l’acteur principal pique un peu…

Ezra Miller (Barry/Flash) – Crédit : Warner Bros

Un avertissement tout de même à l’attention des experts, philosophes, savants, exégètes et autres spécialistes de l’univers des comic books, ce film risque de vous hérisser le poil, tant il bouscule temporellement ce petit monde devenu finalement très complexe pour le spectateur lambda. Et pourtant, ce réalisateur de films d’horreur nous livre ici un opus qui conjugue magistralement l’humour, l’action, le suspense et… l’émotion. Oui, oui, ce sentiment très rare dans les blockbusters fait ici irruption dans un rapport mère-fils qui est en fait le fil rouge du scénario. En deux mots, la mère de Barry/Flash est accidentellement tuée chez elle.  Les superpouvoirs du fiston lui permettant de reculer dans le temps, il va s’en servir afin de modifier le passé.  

Et l’on sait très bien à quelles catastrophes ce genre d’exercice peut conduire. Y compris ici de mettre une pagaille noire dans la temporalité chronologique des méta-humains. Même si vous êtes titulaires d’une thèse de troisième cycle sur leur histoire, vous aurez du mal, d’autant que, pour le coup, le film n’est pas très clair sur le sujet. C’est un euphémisme ! Il reste malgré tout un scénario qui tient la route, des effets spéciaux bluffants, bien que certains soient, étonnamment dans ce genre de production, à la petite semaine (?), et des acteurs qui font le job, notamment le controversé Ezra Miller dans le double rôle de Bryan, multiverse oblige. Nous avions repéré ce jeune comédien, en particulier dans Les Animaux fantastiques, c’est lui Croyance. 

Il explose ici dans ce personnage atterré par la mort de sa mère, utilisant ses moyens extraordinaires pour renverser le temps, et celui de son double plus fantasque, un rien foutraque, inconscient des enjeux liés à ses superpouvoirs. Le montage n’a pas dû être facile mais c’est magnifiquement réussi. Les autres artistes de ce casting sont plus anecdotiques et ressemblent à quelques caméos aux couleurs de nostalgie : Michael Keaton, Ben Affleck entre autres.

Même si nous sommes ici à pas mal d’encablures de la perfection, ce film distille une petite musique originale qui en fait finalement une production attachante malgré tout.

Robert Pénavayre

Cinéma

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