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« Sakra, la légende des demi-dieux » de Donnie Yen

by Léa Vergès

Epique et fantastique

Dans une Chine médiévale, la dynastie royale des Song livre un combat permanent contre les Khitan, un peuple nomade et guerrier.  Nous faisons rapidement connaissance avec Qiao Feng. Un Song que la malchance poursuit car il se trouve accusé de différents meurtres dont bien sûr il n’est pas coupable. Il aurait même tué le maître de son propre clan. Qiao Feng part donc à la recherche de la vérité et nous amène dans une quête qui va lui faire croiser aussi ses véritables origines.

Sakra

Cette adaptation d’un feuilleton paru dans un journal hongkongais dans les années 60 du siècle dernier nous plonge au cœur du wuxia. Un genre littéraire autant d’ailleurs que cinématographique mettant en scène un guerrier expert en arts martiaux ; plutôt issu des classes populaires. Ces romans nous parlent de chevaliers aux pouvoirs sortant largement de l’ordinaire. Mais dont le but est de toujours faire respecter la justice. Sakra ne faillit pas à ce modèle. Ils nous entraînent, avec une virtuosité et des images somptueuses flirtant souvent avec les fameuses estampes extrême-orientales, sur les terrains de manœuvre de spécialistes incontestés du kung fu.

Clairement, les amateurs du genre se précipitent sur ce genre de production pour savourer, s’abreuver, se régaler des scènes de combat. Ils ne seront pas déçus ! Non moins clairement, ces histoires sont d’une complexité redoutable tant il y a de personnages dont il est difficile de retenir les noms. Encore une fois, c’est l’ADN du genre. Un genre très particulier dont plusieurs éléments peuvent nous paraître, nous qui sommes gavés de Marvel, un brin… naïfs ! Les dialogues et le jeu des comédiens sont d’un autre monde que le nôtre. Ils appartiennent à une autre culture. La superstar chinoise Donnie Yen (Qiao Feng) est ici réalisateur, producteur et comédien. Ses nombreuses participations à des films occidentaux nous rend probablement son esthétique plus accessible dans l’immédiat.

Follement romanesque, puissamment chevaleresque. Etourdissant !

Robert Pénavayre

Cinéma

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