Accueil » Les Lions se rassemblent à Toulouse

Les Lions se rassemblent à Toulouse

by Administrateur

Congrès d’automne du District Sud le 8 octobre à l’université Toulouse 1 Capitole

Les Lions clubs du District Sud organisent leur congrès d’automne dans la ville rose, samedi 8 octobre à l’université Toulouse 1 Capitole. L’occasion de resserrer les liens entre les clubs et les associations qu’ils soutiennent, de procéder à l’élection des dirigeants et de partager idées et réflexions après deux années très perturbées par la crise sanitaire. Présentation de l’événement et du programme de cette journée avec Jean Axelos, gouverneur du District Sud.

Si je vous demande de résumer en quelques mots ce que sont la mission et l’esprit du Lions Clubs, que me répondez-vous ?

Je vais vous répondre en citant Melvin Jones, fondateur du Lions Clubs International en 1917 : « On ne peut aller bien loin dans la vie si l’on ne commence pas par faire quelque chose pour quelqu’un d’autre ». Plus d’un siècle après, nos clubs et nos membres sont restés fidèles à la phrase fondatrice et à l’esprit de Melvin Jones. Lorsqu’on a réussi dans la vie, personnellement et professionnellement, qu’on a bien pensé à soi et à sa famille, il est temps de penser aux autres. C’est le moment où l’on peut intégrer le Lions Clubs, qui s’appuie sur un certain nombre de valeurs et fédère beaucoup de personnes souhaitant s’engager pour le bien de la Cité et de tous ceux qui y vivent.

Concernant les actions du Lions Clubs, faut-il parler de caritatif au sens large ou c’est plus ciblé que ça ?

Nous sommes la première ONG du monde avec 1,4 million de membres et nos actions se structurent autour de cinq grands axes : la lutte contre le diabète, la vue (la création de la canne blanche est une innovation que l’on doit au Lions Clubs au siècle dernier), l’environnement, les formes de cancer infantile, et la lutte contre la faim. Nos opérations se mettent en oeuvre de différentes façons selon ces axes dans les 200 pays où des Lions clubs existent.

Cela étant, chaque club peut choisir de s’impliquer pour d’autres causes que celles-ci, notamment en France où ce sont des associations loi 1901 qui ont toute latitude pour organiser leurs actions et fixer leurs objectifs comme elles le souhaitent. De nombreux clubs agissent localement (en don de soi ou en don financier) pour aider les personnes handicapées, soutenir un jeune qui doit subir une intervention chirurgicale à l’étranger non prise en charge par la Sécurité Sociale, recueillir de l’argent pour la Banque alimentaire, les Restos du Coeur, ou financer l’achat ou la formation d’un chien guide d’aveugle, etc.

Nous pouvons donc décliner nos objectifs comme nous le voulons en fonction des cinq axes que j’ai décrits, mais il y a aussi des clubs qui s’engagent dans d’autres domaines. Je pense à la cause animale, très importante aujourd’hui et qui tient beaucoup à coeur à la jeune génération. Le club est autonome, c’est lui qui décide de ses actions et de l’utilisation des fonds qu’il recueille comme de l’utilisation du don de soi de ses membres.

L’organisation est la même partout dans le monde, avec des clubs qui peuvent être regroupés en districts ?

Tout à fait, nos membres sont répartis dans 200 pays et en règle générale, un pays constitue un district. Dans ceux où les Lions clubs sont très nombreux, et c’est le cas aux États-Unis, en Europe… et en France où il existe 12 000 clubs, une autre organisation est nécessaire. Il y a donc plusieurs districts dans notre pays, 15 en tout avec 15 gouverneurs qui siègent au conseil des gouverneurs à Paris. Ce conseil régit et anime les Lions clubs de France et fait le lien avec le Lions Clubs International dont le siège se trouve aux États-Unis.

Quelle zone recouvre le District Sud et combien de clubs y sont rattachés ?

Le District Sud regroupe 110 clubs et 2 200 membres répartis sur 13 départements, du Gers à l’Hérault, de la Corrèze au Pyrénées-Orientales. En France, nous avons essayé de découper les districts de manière à ce qu’ils soient équilibrés en nombre d’adhérents. Je précise que nos clubs sont mixtes pour la plupart, avec quelques entités uniquement masculines ou féminines en de rares endroits. Il y a totale liberté sur ce point, ce qui compte étant d’être dynamiques, motivés et d’avoir envie de faire des choses ensemble avec un groupe d’amis. C’est l’amitié qui prime dans tout ce que nous faisons. J’ajoute que pour créer un club, il faut qu’il y ait au moins 20 membres au départ.

Comment devient-on membre d’un Lions club ? Par cooptation, réseau amical ou suffit-il de « frapper à la porte » en proposant ses services ?

Traditionnellement, l’adhésion au Lions se faisait plutôt par cooptation, souvent en venant participer d’abord à une action en tant qu’ami d’un membre avant d’entrer soi-même au club. Une habitude remise en cause par l’évolution de notre société, le bénévole d’aujourd’hui n’étant plus celui d’il y a quelques années. On ne rejoint plus le Lions Clubs par sentiment d’appartenance, on le rejoint par envie de se rendre utile et pour la réalisation de soi qu’implique cette démarche.

Nous l’avons bien compris en allant désormais nous-mêmes vers les gens pour leur expliquer qui nous sommes et ce que nous faisons. Nous proposons par exemple des « soirées-découverte » avec les collectivités, les CCI, etc. Le but est de faire connaître nos actions et notre fonctionnement de manière à attirer les quinquas et les quadras qui, ayant bien réussi dans la vie, souhaitent mettre leur expérience, leurs compétences et leur réseau au service des causes que nous défendons.

Depuis des décennies, les Lions ont une expertise extraordinaire dans l’organisation d’événements d’envergure qu’ils savent monter en très peu de temps en fédérant autour d’eux la population et les autres associations. Pour que cette expertise perdure, nous avons besoin d’hommes et de femmes de la jeune génération, la jeunesse attirant la jeunesse. Il est indispensable que nos valeurs et l’outil formidable que nous ont légué nos anciens leur soient transmis.

Le congrès d’automne du District Sud se tient donc à l’université Toulouse 1 Capitole le 8 octobre, la ville où ce rassemblement a lieu changeant chaque année.

Comme beaucoup d’associations, nous faisons tourner le lieu de nos assemblées générales, le District Sud en organisant deux par an. Présidents de clubs ou gouverneurs, nous sommes élus. Les premiers le sont par les membres de leur club et les seconds par les clubs. Ces élections se déroulent lors d’une assemblée générale à l’automne, chaque année dans une ville différente. Toutes les villes du District Sud ayant des infrastructures permettant de recevoir les 500 à 800 membres participant à notre congrès sont susceptibles de nous accueillir.

Nous organisons aussi un congrès au printemps, le plus souvent au mois d’avril, ayant plus la forme d’une assemblée extraordinaire destinée éventuellement à modifier nos statuts ou à revoir notre organisation. Donc, pour résumer, il s’agit plutôt d’élire nos dirigeants à l’automne et de modifier nos statuts au printemps.

Comment la journée du 8 octobre va-t-elle se dérouler, et avec quel programme ?

Le 8 octobre, nous serons accueillis par le président de l’Université Toulouse 1 Capitole qui a l’amabilité de mettre à notre disposition le hall et le grand amphithéâtre de son établissement. Dans le hall sera installé une sorte de forum des associations avec lesquelles nous avons l’habitude de travailler, dans l’ensemble du District Sud et à Toulouse en particulier. Elles y disposeront d’un stand, dans un espace très convivial où l’entrée est libre pour le public.

Nos membres seront regroupés dans le grand amphithéâtre. Nous commencerons par la partie statutaire de cette journée en vue de l’élection de nos dirigeants, précédée de plusieurs prises de parole, notamment celles des postulants. À l’issue de cette première partie, il y aura un break de 45 minutes durant lequel nous pourrons aller faire un tour au forum à la rencontre des associations et de leurs représentants, pour les remercier de leur travail et resserrer les liens avec eux.

Nous allons ensuite nous regrouper de nouveau dans l’amphithéâtre pour une deuxième partie dédiée surtout à la jeune génération. Je vais y donner la parole à ce que j’appelle les trois jeunesses, autrement dit la jeunesse interne, la jeunesse externe et les quadras/quinquas. La jeunesse « interne », c’est le mouvement Léo, association filleule du Lions Club International. Chaque Léo club est parrainé par un Lions club. J’ai invité son président national, Romain Precetti, en espérant qu’il pourra se déplacer puisqu’il sera en période d’examens à ce moment-là. S’il ne peut être présent, ce sera la responsable locale qui s’exprimera à sa place durant une dizaine de minutes pour expliquer ce qu’est le Léo Club, comment il est organisé, etc.

Quant à notre jeunesse « externe », elle est constituée des jeunes que nous aidons grâce à un programme international anglophone et un programme francophone. Grâce à ces dispositifs, nous faisons partir et nous recevons des jeunes du monde entier dans des camps, anglophones ou francophones. La parole sera donnée à un jeune parti cette année pendant trois semaines au Danemark, parrainé par un club. Il va raconter l’expérience qui lui a permis de découvrir, à 18 ans, un autre pays dans une famille qui l’a accueilli et pris en charge. Il y aura aussi une jeune Espagnole reçue dans un camp francophone en France. Elle reviendra également sur son expérience, la manière dont elle l’a vécue et ce qu’elle lui a apporté. Donner la parole aux jeunes me semble essentiel lors d’une journée comme celle-ci.

La troisième partie va nous amener à réfléchir à l’attractivité du Lions Clubs. Au cœur de ce congrès du mois d’octobre, il y a l’adaptation, la motivation et l’innovation. Nous recherchons des profils de quadras/quinquas, encore actifs, et nous devons réfléchir à la manière de les attirer puis de faire en sorte qu’ils restent ensuite chez nous. Que pouvons-nous leur apporter ? Comment devons-nous leur parler ? Comment doit-on les accueillir ? Voilà les sujets auxquels seront consacrées nos réflexions.

Pour cela, nous aurons la chance d’avoir l’exemple du plus beau fleuron du rugby français, le Stade Toulousain, représenté par son président Didier Lacroix qui va intervenir pour partager son expérience personnelle et son expérience de dirigeant d’un club de haut niveau, le plus prestigieux du rugby hexagonal. Après son intervention, il y aura une table ronde à laquelle devraient participer le président de l’université Toulouse 1 Capitole, Didier Lacroix, quelques responsables du Lions et peut-être des représentants de la société civile locale. L’objet de la discussion tournera autour de la question du bénévolat aujourd’hui, des nouvelles façons d’attirer les bénévoles et de les garder dans nos clubs. Nous avons besoin de membres qui s’engagent dans la durée, prêts à aller au devant des gens pour les convaincre de nous aider et de nous rejoindre.

Jean Axelos – Gouverneur du District Sud

Combien de personnes attendez-vous à ce congrès ?

Les deux précédentes années, très perturbées par la crise sanitaire, nous avons rassemblé entre 250 et 350 personnes. Toulouse est un gros bassin de population où nous comptons une quarantaine de clubs. Nous espérons donc accueillir plus de 500 participants. Les inscriptions commencent tout juste ces jours-ci, sachant que c’est lors de la semaine précédant le congrès que la plupart des gens se décident. La ville rose ayant un fort pouvoir d’attraction, de nombreux membres devraient venir de loin pour assister au congrès. C’est vraiment un événement très important pour nous et je compte sur le public, membres des Lions, d’associations ou simples curieux, pour être au rendez-vous !

Entretien réalisé par Éric Duprix

Site web Lions Club District sud : Lions Club – District 103 sud – Accueil (myassoc.org)

Contact :  gfaitot51@gmail.com


Lions Club

Articles récents