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Éric Carrière présente sa nouvelle pièce « Crimes à Saint-Sernin »

by Ines Desnot

Connaître la fin sans en voir le bout avec Éric Carrière

Du 29 septembre au 2 octobre prochains, « Crimes à Saint-Sernin » débarque à la Comédie de Toulouse. La pièce, écrite par Éric Carrière (Les Chevaliers du Fiel), est un pur produit de la ville rose. L’auteur et acteur nous parle du processus d’écriture, des enjeux sous-jacents, du casting…

eric carriere
© Pierre Beteille

Culture 31 : Avec « Crimes à Saint-Sernin », vous vous aventurez une nouvelle fois dans la comédie policière, 15 ans après « L’assassin est dans la salle » (Les Chevaliers du Fiel), d’où vous vient cette envie d’expérimenter ce genre en tant qu’auteur ?

Éric Carrière : Pour changer, pour le plaisir. J’adore les histoires policières donc j’ai voulu en faire une qui – comme on ne change pas les bonnes habitudes – soit drôle.

En quelques mots, que nous raconte « Crimes à Saint-Sernin » ?

C’est une enquête sur un crime qui a eu lieu sur la place de Saint-Sernin, plus précisément dans un appartement qui donne sur cette place. Cela permet évidemment de situer l’histoire à Toulouse. L’énigme a une issue assez inattendue. Pendant toute la pièce les gens se demandent vraiment qui a bien pu faire ce crime. C’est une manière de mettre du suspense et de l’humour.

Quelles ont été vos inspirations pour l’écriture de la pièce ?

Ce qui m’inspire c’est d’écrire des histoires. Ce n’est pas quelque chose ou quelqu’un. À l’exception de la place Saint-Sernin car c’est un endroit magique, et que tout le monde connaît. Autrement rien ne m’a inspiré à part le but de faire rire.

Comment vous vient l’idée d’une pièce ? Quel est le processus de création ?

Quand on écrit ce genre de pièce, le problème est d’avoir deux moments cruciaux : le début avec l’hypothèse et la fin avec la conclusion. Au milieu il se passe tout un tas d’évènements qui sont souvent juste distrayants. On ne peut pas écrire ce style de pièce si l’on n’a pas la fin en tête.

Donc vous aviez déjà la fin en tête quand vous avez commencé l’écriture de la pièce ?

Tout à fait. On ne peut pas commencer à écrire sans connaître la fin.

Comptez-vous faire jouer « Crimes à Saint-Sernin » ailleurs qu’à Toulouse ?

Pour le moment elle sera jouée à Toulouse. Mais je me donne le droit – comme je l’ai fait pour d’autres pièces – de changer le thème. Dans ce contexte-ci, de changer la ville où se déroule l’intrigue et donc le nom de la pièce si elle est jouée, par exemple, au festival d’Avignon ou à Paris.

Vous aviez fait carton plein avec « Toulouse j’adore » et « Folle du stade Toulousain », est-ce une pression supplémentaire quant à l’accueil de « Crimes à Saint-Sernin » par le public toulousain ?

Pour être franc, non. Pas de la pression. Par contre, il y a de l’enjeu. Nous faisons du théâtre privé, c’est-à-dire sans aide. Avec cette nouvelle pièce, il y a beaucoup de comédiens, et plus il y en a, plus c’est cher à monter et à entretenir. L’enjeu est donc que le public plébiscite la pièce pour qu’elle vive longtemps.

Pour les deux pièces précédentes que nous venons de citer, la comédienne Angélique Panchéri, aujourd’hui de retour dans « Crimes à Saint-Sernin », tenait déjà les rôles titres. Vous aimez lui écrire des rôles sur-mesure. Qu’est ce qui vous plaît le plus dans son jeu ?

C’est un vrai personnage. Elle a une voix unique et une manière d’être sur scène également assez unique dans le sens où elle se donne à 100%. Elle peut faire le show toute seule et la faire accompagner par des comédiens est une autre manière d’exploiter son talent, qui est très grand.

On peut parler de coup de foudre professionnel.

Oui, de coup de foudre artistique. Je l’ai faite jouer dans deux films, des téléfilms, et dans plusieurs pièces. Pour un auteur, c’est un bel outil sur scène.

Parlez-nous des autres comédiens de la pièce.

Patrice Ortega joue également dans « Toulouse j’adore » et « Toulouse j’y reste ». Lui aussi fait un peu partie de la famille et nous accompagne sur des productions TV.

Romains Simancas, lui, est un jeune débutant qui a du talent. De son côté, Ludovic Mérot est un comédien qui a récemment intégré le théâtre. Il est très prometteur.

Enfin, nous avions déjà fait travailler Erwann Le Berre avec nous pour des productions TV. Il a cette fois un rôle modeste en temps, mais il le fait magnifiquement bien. Il a une vraie puissance, c’est aussi une très bonne découverte.

Un mot de la fin pour donner envie aux Toulousains de venir découvrir « Crimes à Saint-Sernin » ?

Je pense que c’est très rare d’avoir un théâtre toulousain, d’un auteur toulousain, avec des acteurs toulousains. Les gens que l’ont vient applaudir viennent souvent d’ailleurs, donc pour une fois qu’en plus d’être bien, c’est 100% toulousain, c’est une raison de plus d’y aller.

Inès Desnot

« Crimes à Saint-Sernin »

La Comédie de Toulouse • du 29 septembre au 2 octobre 2022

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