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La Petite Bande, un film de Pierre Salvadori

by Bruno del Puerto

Terroristes…en herbe

Sans trop creuser notre mémoire, souvenons-nous simplement des deux derniers films de Pierre Salvadori : Dans la cour (2014) et En liberté (2018), deux opus marqués par une infinie tendresse pour l’Homme et une compassion sans limite pour les délaissés de la vie.  Et tout cela avec beaucoup…d’humour ! 

Pierre Salvadori

Cette fois, le réalisateur Pierre Salvadori met en scène des enfants, cinq à vrai dire. Il y a tout d’abord une bande constituée, des ados d’une douzaine d’années maximum.  Dans leur gros village de Corse coule une rivière qui est leur véritable vénération. Problème, non loin de là s’est installée une usine qui pollue allégrement ledit cours d’eau le rendant impraticable même pour la baignade. Ils décident donc…de faite sauter l’usine. Mais voilà, tout gamins qu’ils sont, ils ont un certain sens de la démocratie. Les décisions s sont prises à la majorité et quand on est quatre à voter… N’arrivant pas à faire avancer leur projet, ils décident d’en embarquer un cinquième dans l’aventure. Leur dévolu se porte sur Aimé, le souffre-douleur de leur école, celui qui est harcelé en permanence, auquel on vole ses baskets neuves, ses gâteaux, etc.  Et justement ce dernier est en quête de copains. La petite bande finit par mettre démocratiquement son plan à exécution.  C’est le début d’une histoire totalement rocambolesque, émaillée de rires, d’émotions, de suspense, d’action et de réflexions aussi sur l’environnement. 

Pierre Salvadori

Pierre Salvadori a réuni une poignée de gamins tout à fait épatants, tous débutants dans un long-métrage : Paul Belhoste (Aimé), Mathys Clodion-Gines (Fouad), Aymé Medeville (Antoine), Colombe Schmidt (Cat) et Redwan Sellam (Sami). Il y a aussi un adulte, c’est le patron de l’usine, Laurent Capelluto, et il y a fort à penser que celui-ci se souviendra longtemps du tournage…

Mais les choses ne sont jamais simples et derrière ce conte, cruel comme tout conte, se cachent en creux bien des fractures.  Mais chut, c’est un secret ! 

A partie de 10 ans, sans oublier que les chastes oreilles des parents risquent parfois de sursauter devant le langage de leurs chers petits anges… en liberté !!!!

Robert Pénavayre

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