Plus c’est flou plus c’est magique
Le spin off d’Harry Potter par David Yates continue de nous amener dans ces contrées lointaines où la magie noire veut s’emparer de la Terre entière pour constituer un ordre nouveau. Heureusement, de gentils sorciers veillent au grain. Mais le combat s’annonce incertain…
JK Rowling rêvait de porter à l’écran la saga fantastique qu’elle écrit en 2001. C’est chose faite à présent après en avoir assuré le scénario. En familier du monde d’Harry Potter, David Yates est à la caméra pour les trois opus. Parlant de scénario, évacuons immédiatement la seule réserve sur cette trilogie : la complexité qui confine au flou à tel point qu’au bout d’un moment le conseil personnel est de lâcher prise et de se laisser embarquer dans ces univers mystérieux qui sont la base même des contes et légendes. Alors, vous ne serez pas déçus ! Petit rappel tout de même indispensable. La guerre est ouverte entre les gentils sorciers, menés par Albus Dumbledore, et les méchants, sous la direction de Gellert Grindelwald. Celui-ci compte bien soumettre la Terre entière et créer une nouvelle société, type fascisante. Seul Albus peut le vaincre. Sauf que celui-ci s’y refuse… Les sentiments liant les deux hommes depuis leur prime jeunesse n’étaient que peu explicités dans les épisodes précédents. Aujourd’hui, ils sont clairs et nets : ils sont amoureux l’un de l’autre. Que ce soit dit et entendu ! Warner a d’ailleurs dû censurer une réplique sur le sujet afin que le film puisse être distribué en Chine. Bref, résultat de tout cela, c’est notre ami le magizoologiste Norbert Dragonneau qui va se mettre en devoir de régler cette affaire. Aidé de tous les animaux fantastiques soigneusement rangés dans sa valise en carton, mais aussi de son frère Thésée et de Jacob, un sympathique pâtissier, le voilà parti sur les traces de Grindelwald. C’est dans une scène finale fantastique en plein Bhoutan que va se clore le troisième volet de cette saga qui, petit à petit, nous amène vers…Harry Potter.
David Yates a su mélanger des effets spéciaux spectaculaires, de l’humour à tous les étages, le suspense bien sûr, action, réflexion aussi, voilà le cocktail salvateur d’un scénario, faut-il le rappeler, un brin complexe. Et puis, surtout, le plaisir de retrouver des comédiens épatants : Eddie Redmayne, à jamais Norbert, Jude Law, Dumbledore dévoré par ses sentiments, Mads Mikkelsen, remplaçant pour les raisons que chacun sait Johnny Depp dans le maléfique Grindelwald, Ezra Miller, bouleversant Croyance, Dan Fooler, Jacob hilarant de présence, etc. On en redemande assurément !