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Morbius, un film de Daniel Espinosa

by Bruno del Puerto

Un Marvel aux dents longues

Ce réalisateur suédois d’origine chilienne nous a déjà pas mal séduits en 2017 avec Life, Origine inconnu, un thriller spatial totalement anxiogène.  Son nouvel opus introduit dans la galaxie des super-héros Marvel un nouveau venu dans la saga « Sony’s Spider-Man Universe ». Ce nouveau venu n’est autre que le Docteur Michael Morbius, un personnage étroitement lié aux comics Marvel dans lesquels il apparaît dès 1971.

Morbius
Jared Leto (Morbius)

Le présent film sert également de prequel car il nous le fait découvrir dans cet hôpital pour enfants où les médecins tentent de soigner ceux qui, plus particulièrement, sont atteints de maladies rares. Il en est ainsi de Michael et de son compagnon de chambrée Milo, tous deux gravement touchés par une maladie du sang les rendant infirmes.  Sauf que Michael est un petit génie. Rapidement il va gravir les échelons de la science médicale jusqu’à être reçu Prix Nobel…qu’il refusera. Son intérêt est bien ailleurs et surtout dans ses recherches concernant son cas. Il croit avoir découvert une piste qui l’a amené directement vers des chauve-souris. Après bien des essais infructueux il finit par obtenir le remède à ses maux et se l’inocule. Sans trop savoir car ce qui marche sur une souris…  Soudainement doté de pouvoirs surhumains, il se déplace à une vitesse hallucinante, capable de visualiser les ondes sonores. Seul problème, il a besoin de sang…humain ! Si Michael arrive parfois à dominer la bête qui sommeille en lui, Milo, étant parvenu à dérober un flacon du fameux antidote, se laisse dériver vers le Mal le plus absolu. 

Morbius
Jared Leto (Morbius)

Entre film de super-héros et film de vampire, le dernier opus de Daniel Espinosa, somptueusement réalisé, en particulier les changements à vue des facies, est un petit bijou de suspense et de terreur. Clairement porté par le toujours fascinant et oscarisé Jared Leto (Michael Morbius) et Matt Smith (Milo, célèbre pour son Lord Mountbatten dans The Crown), sans révolutionner le genre, ce film a de fortes chances de faire rapidement sursauter le moindre neurone endormi. Deux séquences post-génériques annoncent évidemment une suite, notamment avec Michael Keaton (Adrian Toomes). 

Robert Pénavayre

Culture 31 • Cinéma

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