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Le loup et le lion, un film de Gilles de Maistre

by Administrateur

Sous couvert de rousseauisme…

Documentariste dans l’âme, Gilles de Maistre n’a pas son pareil pour filmer la nature et les animaux dans des films de fiction tel que Mia et le lion blanc (2018). Il récidive aujourd’hui avec ce dernier opus dont les héros sont un loup et un lion.

La scène liminaire nous met dans les pas d’un contrebandier ayant  passé un contrat avec un cirque pour un lionceau. La tragique capture ayant eu lieu, le jeune félin est amené par avion à sa destination, au Canada. Survolant une région particulièrement sauvage, l’avion est pris dans une tourmente et s’écrase non loin d’une île en plein cœur de la forêt. Cette île appartient à une jeune musicienne, Alma (Molly Kunz). Son grand-père vient de la lui léguer juste avant de disparaître.  Alma en prend donc possession en compagnie de son parrain. C’est en se promenant dans son nouveau domaine qu’elle rencontre, tout perdu et affamé, le lionceau de quelques semaines. Comment ne pas craquer devant une pareille peluche ? Derechef adopté, le lionceau prend ses marques dans la petite maison. C’est le moment que choisit une louve pourchassée par des scientifiques pour y transporter, afin de le protéger, son tout petit louveteau. Entre les deux bébés, l’entente est immédiate. D’autant que la louve allaite les deux gosiers insatiables.  Malgré l’avis de son parrain, Alma va garder les deux animaux qui vont grandir dans une fraternité étonnante. Mais voilà, le pilote de l’avion n’est pas mort et veut récupérer le lionceau, aujourd’hui un vrai lion.  La police s’en mêle mais Alma a de la ressource et après bien des péripéties…

L’histoire semble-t-il est vrai et les deux animaux vivent encore aujourd’hui sur cette île. Au travers du scénario un brin rousseauiste, le metteur en scène tire à boulet rouge sur l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques. Et comme il a raison. C’est d’ailleurs le grand intérêt de ce film qui, par ailleurs, et tout en saluant le travail d’imprégnation qui a dû être nécessaire, est formaté pour les plus jeunes des spectateurs. A partir de 5/6 ans.

Robert Pénavayre


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